Je devais avoir dix ans. Je venais dans la loge d'une marque de bière, parce que mon grand-père avait des places. Je ne sais pas comment il les avait eux d'ailleurs. Mais c'était merveilleux de pouvoir y être.On était juste au-dessus des anciens stands et on pouvait presque toucher les voitures !
Quand on est petit et que l'on vient pour la première fois, ça marque ! Il y avait des petits balcons dans les loges, et assis au bord, on pouvait presque toucher les voitures ! C'est vrai que la sécurité à l'époque n'était pas comme maintenant. Quand ils mettaient l'essence dans les voitures, on la sentait au-dessus de nos têtes ; ça paraît complètement fou quand on y pense.
Ensuite, j'y suis venu tous les ans. Comme j'étais le seul garçon de la famille (j'ai quatre soeurs). Je suivais toujours mon père sur les courses. A l'époque, il faisait de la course automobile, il faisait déjà des compétitions, du circuit, du rallye, mais en amateur dans des courses régionales.
Mon idole des 24 Heures, c'est et ça a toujours été Jean-Pierre Jaussaud. Pour moi, en tant que gamin, un Français qui gagne les 24 Heures du Mans, c'était fantastique. En 1978, j'avais neuf ans. Deux ans après, il gagne de nouveau. Je me suis dit alors, « plus tard, je serai pilote comme lui ». J'ai eu la chance de pouvoir lui dire mon admiration de vive voix. L'endurance, ça a toujours été mon fer de lance, et Jean-Pierre Jaussaud, est mon pilote préféré.
Extrait de endurance-info